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vendredi 21 mars 2008

Grant Wood


GRANT WOOD,
American Gothic, 1930
Chicago, Art Institute


L’Américain Grant Wood est surtout connu pour son tableau American Gothic. Cette peinture, devenue une icône chez nos voisins du Sud, est également, en quelque sorte, une énigme.


Surestimée ?
Wood ne pensait pas que sa peinture prendrait une telle importance. Il a donc ménagé les interventions à son sujet pour ne pas éteindre le feu d’acclamations qu’elle avait suscité, laissant ainsi libre cours aux commentaires.


Description
American Gothic représente un homme et une femme debout devant leur maison. L’homme est habillé en salopette, avec un veston, et tient une fourche dans la main droite. Ce qui a fait dire qu’il n’était pas véritablement un fermier, mais plutôt un travailleur urbain qui entretient quelques animaux pour en tirer certains produits. L’homme regarde le spectateur dans les yeux tandis que le regard de la femme est oblique, comme si elle ne voulait pas livrer son secret. Cette dernière est habillée et coiffée à la mode de la fin du XIXe siècle, avec une robe fleurie et une toque. Elle porte un camée, qui n’est pas un bijou très approprié pour les travaux de la ferme.


Qui sont-ils ?

Initialement, la scène se situe en Iowa et peut mieux se saisir à la lecture des romans de Sinclair Lewis, ami, d’ailleurs, de Grant Wood. Le dentiste de Wood a posé pour le fermier et la sœur du peintre pour la femme.


Première énigme : Dès son acclamation par le public américain, le couple a été pressenti comme mari et femme. Or, la différence d’âge, assez marquée entre les modèles et chez les personnages même, suggérait qu’il s’agirait plutôt d’un père et de sa fille. Une fille qui n’a pas trouvé mari (une vieille fille, comme on disait dans les campagnes, et le terme anglais semble un peu méprisant : spinster), une fille sacrifiée parce que la mère était malade ou morte et qu’on a oublié de courtiser par la suite. Ces femmes étaient, dans les villages, objets de commentaires pas toujours valorisants et passaient souvent pour les dépositaires de tous les commérages. C’est le genre de stéréotypes qu’on entretenait sous les clochers avant la révolution féministe. D’où, le regard qui ne veut pas affronter et la sévérité du visage d’une dépositaire de la morale publique.


Mais la représentation d’un père et de sa fille n’était pas bien vue à l’époque, pas plus que, de nos jours, un homme dans la quarantaine qui veut parler à un enfant ou à un adolescent. Aussi, Wood a-t-il laissé courir l’idée qu’il s’agissait d’un couple. Qui, dans une peinture, se préoccupe de l’âge des personnages ?


Où est Charlie ?

Deuxième énigme : la fourche. outil de fermier, symbole viril et qui sépare les deux personnages. Il est étonnant que l’homme tienne l’objet avec les dents tournées vers le haut, à l’encontre de toute précaution de sécurité. Jamais fermier ne va tenir une fourche ainsi. Il la plantera plutôt dans le sol et s’en servira comme appui, à la manière d’un col bleu avec sa pelle. On peut donc penser à une signification particulière. Rappel mythologique de Poseidon ? Aucun rapport car il n’y a pas, ailleurs dans la peinture, évocation de l’eau. Instrument de pêche ? Non plus, nous sommes dans l’Iowa profond et l’eau est loin. Évocation diabolique ? Presque certainement. La fourche symboliserait la sexualité, considérée comme perverse dans les sociétés fermées du Midwest, héritières du puritanisme. Toujours selon les stéréotypes qui ont cours avant les programmes de formation personnelle et sociale, l’homme est hypersensuel, la femme est soumise et doit satisfaire son mari. Ce qui accentue l’obsession du personnage masculin, c’est qu’on retrouve le dessin de la fourche un peu partout dans la peinture et, s’il n’y a qu’un Charlie, on peut déceler plusieurs fourches. Il faut avoir une reproduction assez grande et complète du tableau pour la percevoir (Google va se charger de vous en trouver une) : de l’instrument lui-même on passe à droite, sur la salopette, sur la chemise, dans le visage (la dent centrale sous le nez), dans les fenêtres de la maison, sur le toit (à gauche de la tête de la femme) et sur le toit de la dépendance (à droite de la tête de l’homme). S’agit-il du portrait d’un pervers comme l’insinuent certains ? Ou de l’évocation du stéréotype de l’homme plus extroverti ou mieux, d’un vrai diable ?


L’ogive de la fenêtre et le pignon de la maison cachent, protègent, atténuent, par leur symbolique religieuse, les actes ou les pensées le moindrement perverses. Wood veut-il suggérer une dichotomie entre l’être et le paraître ?


Il oppose, en tout cas, la fourche aux rondeurs ovoïdes de la femme, gardienne de la vertu même par ses médisances, ses calomnies ou ses jugements téméraires. Seule touche féminine chez l’homme : ses lunettes.

La fourche : une barrière ?

La fourche peut être perçue également comme un « no trepassing ». Une défense d’entrer parce qu’il se passe des choses irrégulières dans cette maison, qui ne doivent pas dépasser les murs ? Parce que l’homme veut protéger sa fille contre les ragots extérieurs ? Ou mieux, serait-il le gardien de la vertu de sa fille (comme les mères qui acceptent mal que leur garçon se marie à une « étrangère ») ? Maison ouverte, maison fermée : s’agit-il d’une maison close, non ouverte au public parce qu’exclusive ? Wood n’en serait pas à sa première expression d’ironie, voire de cynisme. Voyez son hilarant tableau Les Filles de la République. Il serait allé assez loin dans son analyse. En tout cas, les étages de fourches qui montent de la salopette aux yeux, et le regard peu accueillant, obsédant à force d’être sévère, laissent croire que la fourche va changer de direction si quelqu’un ose s’approcher.

American Gothic a encore beaucoup à laisser entendre, mais ces pistes en font une peinture qui dépasse la scène banale : le regard insistant nous retient pour continuer à interroger cette œuvre.

Sources :
Rédigé par : Pierre-Paul Coulombe

jeudi 20 mars 2008

Chronique Génies en Herbe dans le magazine Récréation Québec

Certains d'entre vous le savez: le Mouvement fait partie de la Fédération québécoise des jeux récréatifs, ce qui nous permet (entre autres choses) d'avoir une page bien à nous dans chaque numéro du magazine Récréation Québec, qui est publié 6 fois par an.

Voici ce qui apparaîtra dans le prochain numéro. L'article a été écrit en fin de semaine dernière, et soyez prévenus: j'ai délibérément choisi un ton pas très sérieux...

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Chronique Génies en Herbe
par François Dominic Laramée

REPENTEZ-VOUS, CAR LA FIN EST PROCHE...
Du moins, en ce qui concerne la saison régulière des différentes ligues du Mouvement Génies en Herbe. Pour ce qui est de la fin du monde, on ne sait pas. Mais avec l’hiver que nous venons de connaître, nous sommes en droit d’espérer que la fin du monde attendra au moins jusqu’à septembre, et qu’il fera beau à tous les jours d’ici là. Sinon, ce serait vraiment trop injuste.

NOUVELLES DU SECONDAIRE
Dans l’ultra-compétitive division Aristote de Montréal, une équipe se dirige vers le Saint-Graal de l’herbogéniste, soit une saison parfaite. Il s’agit de l’équipe Jean-de-Brébeuf A en 4e secondaire, qui se pavane actuellement avec une fiche de 13-0 et une moyenne de 400 points marqués par match. Ça aussi, c’est trop injuste, diront certains (parmi lesquels les autres équipes de la division). Et peut-être que ça l’est, en effet... Mais pas autant que le fait qu’une équipe de 4e secondaire, celle du Collège Beaubois, soit elle aussi invaincue (12-0) dans la division Platon - alors qu’elle doit affronter des équipes de Secondaire 5. Il y a des jeunes qui ont vraiment trop de talent dans le coin de Pierrefonds...

D’autre part, si certaines équipes inspirent la jalousie par leurs prouesses, d’autres provoquent plutôt une terreur insoutenable. Comme il doit être effrayant de se présenter à une compétition de la section Montérégie et de voir se dresser devant soi l’équipe la plus intimidante de tout le Mouvement, celle du Collège Saint-Paul (B) de Varennes en 3e secondaire, et son invraisemblable moyenne de 550 points marqués par match? Aïe, aïe, aïe...

NOUVELLES DU PRIMAIRE
Le 19 janvier dernier, le Pensionnat Notre-Dame-des-Anges accueillait 27 équipes d’un peu partout en province pour le premier tournoi de Génies en herbe Junior de la saison. Et ce sont les représentants de l’école Sainte-Anne, de Montréal, qui sont repartis avec les médailles d’or, devant l’équipe Fernand-Séguin A (médaillée d’argent) et celle de Paul-Bruchési A (médaillée de bronze). Tout cette “belle jeunesse” a maintenant rendez-vous le 29 mars, à l’école Au-Fil-de-l’Eau de Mont Saint-Hilaire, pour un tournoi thématique en connexion avec les Rendez-Vous de la Francophonie.

PENDANT CE TEMPS, DANS LA LIGUE CIVILE B...
... On se prépare fébrilement pour la finale qui aura lieu à peu près exactement au moment où vous lirez ceci. (Oui, c’est de la magie. Ne posez pas de questions.)

Encore une fois, les favoris seront les Scarabées et les B.T., deux équipes qui présentent de ronflantes fiches de 15-1 et de 13-2-1, et envers qui il ne serait pas très surprenant de voir les autres membres de la ligue ourdir un complot quelconque. À moins qu’ils ne dirigent plutôt leurs noirs desseins vers Jean-Charles Morin, dont les quelque 100 points par match d’avance au classement des marqueurs sont une preuve irréfutable d’une alliance avec le Malin... D’autant plus que, s’il faut se fier aux statistiques de la ligue, le sieur Morin marque à lui seul plus de points que son équipe au complet... Hum! Il doit y avoir quelque chose que je ne comprends pas!

... ET DANS LA LIGUE CIVILE A, ME DEMANDEREZ-VOUS?
Dans la Ligue Civile A, aussi connue sous le vocable de “gang de vieux de la vieille à l’esprit compétitif encore bien portant,” la saison régulière s’est terminée sans que l’on n’ait la moindre idée de qui s’emparera du trophée le 6 avril prochain. En effet, les grands gagnants de la 6e et dernière journée de compétition furent l’Attaque à Cinq, une équipe qui croupissait auparavant dans les bas-fonds du classement et qui a profité d’un retour au jeu opportun du vétéran François-Yves Prévost pour “écrapoutir” la concurrence sans l’ombre d’un soupçon de pitié. Résultat: en 6 tournois, 5 équipes différentes ont terminé au sommet, et 8 (soit plus de la moitié de la ligue) ont obtenu au moins une seconde place. Ça risque de cogner dur lors de la dernière journée...

mardi 18 mars 2008

Plus que 142 jours avant Pékin

L'inauguration des Jeux Olympiques de Beijing se fera très bientôt. Les violences récentes au Tibet font la une des journaux et plusieurs appellent à un boycott des Jeux pour le non-respect des droits humains en Chine. La pollution, menaçant la santé des individus, inquiète également les athlètes. Malgré tout, les préparatifs vont bon train.

Le site officiel des Jeux offre une panoplie de renseignements intéressants. Il est possible d'obtenir des informations sur l'histoire des Jeux Olympiques et sur les compétitions qui auront lieu au mois d'août. Il est même possible d'apprendre le dialecte local à l'aide d'extraits audio! Pratiquez-vous!

http://fr.beijing2008.cn/languagecorner/

Championnat du MPGHP (secondaire)

Bonjour!

La saison de Génies en herbe tire à sa fin et nous sommes déjà en train de préparer le championnat de fin de saison du MPGHP. Nous nous voyons dans l'obligation de déplacer d'une semaine la date de la tenue de l'évènement. Ainsi, le championnat 2008 aura lieu le samedi 10 mai au Collège Jean-Eudes à Montréal. Comme le veut la tradition, les meilleures équipes de chaque section au terme de la saison régulière seront invitées à participer au championnat.

Au plaisir de vous voir sur place!

samedi 15 mars 2008

Une future joueuse?

Cette fillette de 2 ans est capable de pointer plusieurs pays sur une carte du monde. Génie ou obsession des parents?

Rock Et Belles Oreilles - Génie en herbe

Car il faut parfois savoir rire de soi-même...

vendredi 7 mars 2008

28e remise Genies pour le cinéma canadien

Décidément, c'est la saison des remises de prix!

Le 3 mars dernier se tenait la 28e remise des Prix Genies pour récompenser le cinéma canadien. La soirée était animée par la Canadienne Sandra Oh qui est connue pour son rôle du Docteur Cristina Yang dans l'émission Grey's Anatomy (Dre Grey, leçons d'anatomie).

Plusieurs films et artistes québécois étaient en liste. En voici quelques uns :
- Continental, un film sans fusil : 5 nominations (Meilleur film, Meilleure direction artistique) Les comédiens Gilbert Sicotte, Fanny Malette et Marie-Ginette Guay était nommés dans les catégories d'interprétation.
- L'Âge des ténèbres : 4 nominations (Meilleur film, Meilleur scénario et Meilleure réalisation) Marc Labrèche y était aussi pour son travail dans le rôle principal.
- Les 3 p'tits cochons : 4 nominations (Meilleur montage et Meilleur scénario) La production a d'ailleurs remporté la Bobine d'or, prix remis au film ayant réalisé les meilleurs profits au box-office. Les comédiens Claude Legault et Guillaume Lemay-Thivierge étaient cités pour leurs rôles dans le film.
- Ma fille, mon ange : 1 nomination. La comédienne Laurence Leboeuf était en liste pour son rôle de soutien.
- Ma tante Aline : 1 nomination. Béatrice Picard est nommée pour le premier rôle.

Les films Eastern Promises de David Cronenberg et Shake Hands with the Devil sont partis grands favoris ayant 12 nominations chacun. Pourtant, c'est le film Away from Her de Sarah Polley qui a dominé la soirée avec 7 prix Genies. Seulement 2 courts-métrages québécois ont remportés les honneurs.

Pour plus d'informations, vous pouvez visiter ce site :
http://www.genieawards.ca/

La 10e Soirée des Prix Jutra

Ce dimanche 9 mars se tiendra la Soirée des Prix Jutra pour récompenser le cinéma québécois. La remise de prix sera animée par Normand Brathwaite sur les ondes de Radio-Canada.

Le prix hommage sera remis au réalisateur Jean-Claude Labrecque que vous pourriez connaître pour son documentaire À hauteur d'homme au sujet de Bernard Landry qui avait causé une petite contreverse en 2004.

Dans la catégorie Meilleur Film, deux grandes productions ( L'Âge des ténèbres et Les 3 p'tits cochons) s'opposent à deux films moins connus (Continental, un film sans fusil et La brunante). L'Âge des ténèbres par Denys Arcand ayant été grandement critiqué, la lutte se fera entre Les 3 p'tits cochons (une histoire infidélité par Patrick Huard) et Continental, un film sans fusil. Encensé par la critique, ce dernier l'emporta probablement.

Pour la catégorie Meilleure actrice, Isabelle Richer devrait l'emporter pour son rôle dans Les 3 p'tits cochons. Sylvie Léonard a d'ailleurs remporté l'Aurore pour son rôle dans L'Âge des ténèbres (Le ''Razzie'' québécois pour récompenser la pire performance remis dans le cadre de l'émission Infoman). Guylaine Tremblay pour Contre toute espérance et Karine Vanasse pour Ma fille, mon ange sont les autres candidates.

Dans la catégorie Meilleur acteur, trois concurrents partent avec une longueur ayant déjà été nommés pour un Prix Génie récompensant le cinéma canadien : Roy Dupuis pour son interprétation du Général Roméo Dallaire dans Shake Hands With the Devil, Marc Labrèche pour L'Âge des ténèbres et Claude Legault pour Les 3 p'tits cochons. Guillaume Lemay-Thivierge pour le film Nitro complète le quatuor. Bien qu'offrant un bonne interprétation, Roy Dupuis a peu de chance de l'emporter considérant que le film fut produit en anglais à l'origine et qu'il a occupé peu de place dans les médias. Ainsi, puisque le jeu de Marc Labrèche fut contesté internationalement et que le film Nitro ne connu pas un grand succès auprès des critiques de films, Claude Legault risque de l'emporter.

Pour connaître les autres nommés, vous pouvez visiter le site suivant :
http://www.radio-canada.ca/television/jutra2008/

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